L'explication est assez simple. Nicolas Vouilloz a été de loin le rider le plus professionnel dans son approche de la compétition, en ayant notamment recours à la télémétrie pour analyser ses entraînenements et le comportement de son vélo, comme en formule 1. Mais cette approche rationalisée de la compétition l'a rendu un peu trop sérieux aux yeux du public, très loin de l'image de showman affichée par Cédric Gracia. Et s'il bénéficie sans aucun doute d'une vraie reconnaissance pour son talent de pilote, il n'a pas pour autant le statut d'icône qui caractérise Cédric Gracia.
En effet, Cédric Gracia participe régulièrement à des contests freeride et apparaît dans de nombreux films. Autrement dit, il soigne son image de pilote talentueux mais cool avant tout.
Ce phénomène reflète la mutation qui s'est opérée dans le sport, sous l'influence des années "fun". Ces champions alternatifs sont devenus les nouvelles icônes de la communication sportive. De plus en plus de fans des sports de glisse, même s'ils ne les pratiquent pas, veulent ressembler à ces modèles. Et le moyen le plus simple d'y parvenir est de copier leur look. Justement, Cédric Gracia fait partie des athlètes ambassadeurs de la marque Oakley, sponsor majeur dans les sports de glisse. Au final, le VTT extrême repose sur une dynamique de contre-culture (ou culture rebelle) apparue avec un sport fun comme le surf et qui s'est depuis prolongé à travers le snowboard et enfin le VTT.
Voir aussi une analyse de la tendance new school.
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